Retour en enfance... et prise de conscience !

Alors un petit billet à la demande de ma copine Justine pour vous raconter ma journée d'hier...

Pour ceux qui lisent les billets 'Coutures', là je m'interrompts en plein dessin-découpage de tissu, rien que pour vous !

Plus sérieusement, mon mari n'était jamais allé au Jardin des Plantes. Moi qui y ait passé des heures dans tous les sens ! Les jardins était le lieu de mon projet longue durée lors de mon année de prépa d'art, j'ai travaillé sur la gloriette Buffon lors de ma troisième année d'histoire de l'art et surtout la zoologie et l'écologie ont bercé mon enfance !

Toute petite (très petite !), je classais les animaux, je faisais des fiches, des dessins... et peu à peu, sans que je sache vraiment pourquoi, cette passion s'est endormie. Le Museum national d'histoire naturelle (Mnhn pour les intimes) créé au XVIIIe siècle, mes parents m'y avaient emmenée vers l'âge de 10 ans.

Alors hier matin, direction la Galerie de Paléontologie et d'Anatomie Comparée pour commencer. Arrivés vers 10h15, le gardien nous prévient très gentiment (oui tout le monde est gentil là-bas ! Un peu trop...) de ne pas prendre de photo avec flash. Pas de souci, on a pas d'appareil ! Même avec les téléphones ? Ah ben vu là qualité on n'aurait rien vu même avec flash... Bref, là n'est pas le sujet !

Aller ! C'est parti pour près de 3 heures de nonos dans tous les sens ! Je vous épargne les cris et les courses des gremlins (nom affectueux que l'on donne aux choses qui hurlent et se jettent contre les vitrines), les parents qui prennent des singes pour des chiens (en plus, il y avait une étiquette...). La collection est magnifique et très bien présentée. Evolution du singe à l'homme, comparaison entre les espèces (alors une espèce est constitué des animaux qui peuvent se reproduire ensemble et dont la descendance peut se reproduire ; ça on le connait par coeur quand on quitte la galerie de l'évolution...) pour le rez-de-chaussée. Le premier étage propose des animaux préhistoriques, avec des reconstitutions de squelettes gigantesques, et le troisième s'intéresse aux crustacés, petits animaux marins et bientôt aux végétaux aux vues des vitrines en construction.

Lire les panneaux a son intérêt. On apprend que certains squelettes ont été laissé tels qu'ils ont été reconstitués au XVIIIe ou au XIXe siècle, malgré des erreurs que peuvent corriger la science d'aujourd'hui. Par exemple, plusieurs animaux peuvent être reconstitués en un seul, car ils étaient sur le même site de fouille et que les éléments correspondaien physiquement. 

On peut aussi observer l'évolution de la pensée scientifique depuis le XVIIIe siècle et son instabilité face aux nouvelles découvertes. Prenons l'exemple des "monstres" du XVIIIe, ces créatures difformes enfermées dans des bocaux de formol ou d'une autre solution inconnue.

On quitte le bâtiment en passant devant une ammonite géante et on entend "Mais c'est qui les parents de la première cellule ?" On n'a pas ri. On est resté sérieux jusqu'en bas, mais on a pas entendu la réponse des parents de la petite de 10 ans qui devaient être bien embarassés avec toutes ces questions. Peut-être pas tant que ça pour en être arrivés à la cellule (Enfin des parents qui tentent d'expliquer les choses aux enfants de manière intelligente !).

C'est là que nous passons le repas pris dans un petit bistrot du quartier pour se diriger vers la Grande Galerie de l'Evolution. Un peu plus de monde que le matin et beaucoup plus de gremlins (en groupes en plus !).

• Le niveau 0 regroupe des espèces marines mises en scène, les plus petites étant épinglées dans des vitrines, par milieux. 
• Le niveau 1 présente les animaux terrestres et les classifications en notant leur évolution au fil des découvertes scientifiques (oubliez vos acquis scolaires, un champignon est plus proche d'un animal que d'une plante !). Au fait, les animaux empaillés, aujoud'hui, ils sont "empolystyrénés" !
• Le niveau 2, celui qui fait mal et qui m'a fait prendre conscience de mon éloignement avec la zoologie. Il propose d'aborder l'impact de l'homme sur l'environnement de manière tout à fait factuelle et historique. La salle qui m'a personnellement achevée, est la salle des espèces menacées ou éteintes, cachée au bout de cet étage. Toutes ces espèces disparues, même depuis ma naissance ! Et que l'on "sauve" in extremis en les reproduisant en captivité... Au passage, on y a croisé l'horloge de Marie-Antoinette...
• Le niveau 3 aborde le côté scientifique en expliquant la reproduction, la génétique, la sélection naturelle, ce qui permet de créer les classifications présentées au niveau 1. On n'a pas eu le temps de tout détailler, car on s'est fait chassé ; ça ferme à 18h.

Un petit tour par les jardins tout de même ! Et là je fais la visite guidée avec les explications historiques en moins. Les allées, les parterres fleuris, les parterres de plantes médicinales et autres... On passe entre les serres et on monte vers la gloriette Buffon par le labyrinthe. Un "hôtel" des abeilles et on se dirige vers la ménagerie pour tenter d'apercevoir quelques créatures vivantes aujourd'hui en dehors des pigeons : gagné ! Trois petits pandas roux !

Une journée riche en émotion, de grandes retrouvailles avec mon passé, mais qui restera derrière moi, car je suis devenue trop sensible sur ce plan-là.

Infos pratiques : journée gratuite pour moi, car moins de 26 ans (et demandeur d'emploi) ! Pour une première galerie visitée à plein tarif, le second sera à tarif réduit ! Pensez-y, regardez bien toutes les réductions (conseils valables pour tous les musées et choses à visiter) !

Comments

[Justine]

Nous aussi, on avait fait une visite à la galerie de Paléontologie... C'est là qu'on a découvert l’ancêtre de l'alarme à incendie: Une corne de brume, placée dans un boitier rouge, à sortir et actionnée manuellement... On a pris ça en photo!